Les réseaux sociaux peuvent-ils être utilisés pour faire le bien ?13/04/2021

NOUVEAU LIVRE

"Taking Action Online" de l'auteur Adam Rogers, membre du conseil de ConnectAID, fournit des conseils, étape par étape sur la façon d'utiliser les réseaux sociaux pour le bien commun, de collecter des fonds, de construire des communautés et d'inspirer des actions pour atteindre ensemble les 17 objectifs de développement durable (#SDGs).


Les réseaux sociaux peuvent-ils être utilisés pour faire le bien commun et atteindre les ODDs ?

Internet, tel qu'on le connaît aujourd'hui, a été développé à l'origine par l'armée américaine comme outil de communication et de commandement de ses forces et de ses armes dans le monde. C'est une belle ironie que ce qui a été créé pour la guerre offre aujourd'hui notre meilleure chance de créer une paix éternelle - en prospérant en tant que communautés vivant en harmonie avec notre environnement.

Jamais il n'a été autant possible pour autant de personnes, partout dans le monde, de prendre part à la création d'un monde meilleur et d'agir en ce sens. Nous pouvons traverser les océans et entrer en contact avec des individus que nous ne rencontrerons peut-être jamais en personne.

Nous pouvons accéder à des informations et à des connaissances sur pratiquement tout ce qui existe grâce à nos smart phones. Nous pouvons et devons tous être conscients des problèmes qui touchent notre planète et de la façon dont chacun d'entre nous peut en être au moins partiellement responsable.

Où que nous soyons, si nous avons un téléphone ou un ordinateur, nous pouvons agir en ligne pour relever les défis environnementaux, soutenir la justice sociale pour tous et faire progresser le développement durable.

Mais pour que les opportunités deviennent des réalités, il faut du travail. La paix reste malheureusement un concept insaisissable pour de nombreuses personnes. Depuis 1945, malgré un demi-siècle d'impasse nucléaire et de multiples conflits, les grandes guerres ne semblent plus avoir lieu.

Cependant, bien que le nombre de décès liés aux conflits soit en baisse constante depuis la Guerre Civile Espagnole, il reste beaucoup à faire avant que nous puissions enfin déclarer la paix sur Terre.

Il existe un autre obstacle à la paix : malgré les remarquables progrès réalisés au cours des 20 dernières années, un tiers de la population mondiale vit dans une pauvreté extrême, tandis que plus de 15 000 enfants meurent chaque jour de causes qui pourraient être évitées (ce qui est encore bien mieux que les 35 000 décès quotidiens d'enfants de moins de 5 ans que nous avons connus dans les années 1990).

Le dioxyde de carbone continue de s'accumuler dans l'atmosphère terrestre, influençant les climats partout dans le monde : les conséquences de ce phénomène sont imprévisibles, et potentiellement dévastatrices pour les populations.

La plupart des projections concernant les effets du changement climatique prévoient une concurrence croissante pour des ressources de plus en plus rares, ce qui entraînera une instabilité régionale, des troubles sociaux et des guerres pour l'eau.

De plus, malgré les progrès de la médecine moderne, de nombreux pays ne disposent pas d'infrastructures de santé adéquates, ou sont entravés par la corruption ou des systèmes d'assurance qui excluent une partie de la population, ce qui rend ces personnes encore plus vulnérables en cas d'urgence sanitaire.

Dans de nombreux pays, bien que des lois soient en place pour garantir les droits de l'Homme et la justice pour tous, d'énormes lacunes subsistent dans la manière dont ces lois sont appliquées, et pour qui.

On compte aujourd'hui plus de 2,3 milliards d'utilisateurs actifs des réseaux sociaux dans le monde, soit environ un tiers de la population de la planète. Cette omniprésence fait des médias sociaux un élément incontournable de toute stratégie de soutien, de collecte de fonds, de plaidoyer et/ou de contribution à la réalisation de causes sociales, environnementales et politiques telles que les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.

Contrairement au passé, où les militants communiquaient aveuglément, les réseaux sociaux vous permettent de cibler et d'engager le dialogue avec des supporters potentiels, des partenaires et des activistes partageant les mêmes idées en temps réel.

Comme le souligne Helen Clark dans la préface de mon nouveau livre, Taking Action Online, les réseaux sociaux, comme toute autre chose, peuvent favoriser ou entraver le progrès de la société selon la façon dont ils sont utilisés. Ses influences négatives sont bien documentées. Les réseaux sociaux "sont accusés de tout, depuis l'anxiété et la dépression chez les adolescents jusqu'à la création de chambres d'écho pour les fake news et les préjugés politiques" dit-elle.

Selon Helen, Taking Action Online présente une vision positive des réseaux sociaux et "la manière dont ils peuvent être utilisés pour soutenir les efforts visant à mettre fin à la pauvreté, à protéger la planète et à faire en sorte que tous les peuples du monde puissent vivre en paix et dans une prospérité partagée".



Par Adam Rogers, Auteur de "Taking action Online"